Mariages (Part 2)...
Le mariage ne représente à mes yeux qu’un moyen licite de détourner de l’argent à l’Etat (Providence ?) symbolisé par le port, chez les deux cocontractants, d’un bout de ferraille à l’annulaire gauche.
Un échange de volontés bons procédés des deux parties qui entraîne une multitude d’obligations : voilà le principe même d’un contrat ! Et bien non merci ! S’engager devant témoins à jouer les assistantes sociales ou les infirmières personnelles si Mr est dans le besoin, c’est beaucoup trop me demander !
Mis à part le devoir conjugal, je ne serais jamais en mesure de remplir toutes les autres obligations qu’implique le (contrat de) mariage. En tant que véritable épicurienne, hédoniste autocentrée sur elle-même… je ne sais pas (et surtout je ne veux pas) prendre soin de quelqu’un d’autre que moi.
Parce qu’un homme, un vrai, c’est super chiant à gérer. Un simple rhume de rien du tout et Mr est à l’article de la mort. Mr ex, le boxeur, était un pro à ce jeu là. Une quinte de toux le prenait et il me suppliait de l’emmener aux urgences… Je n’ai jamais cédé à son hypocondrie ! Il aurait été capable d’en rajouter une couche pour se faire dorloter !
Bref, je crois que je ne suis vraiment pas faite pour la vie à deux… Mais pas faite pour vivre toute seule non plus ! Problème, donc ! Car figurez-vous que depuis l’âge de mes 18 ans, je ne suis jamais restée plus d’un mois célibataire. Ah ça pour en enchaîner des raclures, j’en ai enchaîné… Je dispose même d’un magnifique tableau de chasse !
Et je n’en suis pas vraiment très fière. Disons que par le passé, je n’ai pas été ce que l’on pourrait appeler un modèle de vertu… Comme bon nombre de nanas, génération SEX and The CITY, je suis passé par une période plus ou moins salope (plutôt plus que moins même !) pendant laquelle j’ai été PC phile… (Plans Culs pour les initiés !) Une véritable collectionneuse… Ça a duré six mois environs ! Les six mois suivants ma rupture avec l’autre abruti de boxeur…
Bref, en me penchant de plus près sur le problème, je me rends compte que plusieurs facteurs concourent à foirer ma vie sentimentale… Ma rémyphobie dans un premier temps, ma première histoire d’amour un brin chaotique dans un deuxième temps et enfin dans un troisième temps, le couple que forment mes parents qui sont loin mais alors très loin d’être un modèle du genre…
On dit souvent que les descendants reproduisent le même schéma que leur géniteur… Si je leur intentais un procès ? A cause d’eux, je ne peux concevoir une relation autrement que sur le mode rapport de force. C’est plus fort que moi, avec mon gars, je suis toujours d’humeur belliqueuse…
Mes parents passent leur temps à s’engueuler… Pour des broutilles ! Idem pour moi et mon gars… Car au final, la baise-réconciliation, c’est ce qu’il y a de meilleur. J’ignore si mes parents ont recours à ce procédé… Quoique la question n’a même pas lieu d’être, puisque mes parents, étant mes parents, sont asexués ! Nous sommes bien d’accord sur ce point. Nos parents n’ont aucune vie sexuelle ! Le soir, ils lisent bien gentiment leur roman feuilleton pour Madame, l’équipe du dimanche pour Monsieur et avant de s’envoler aux Pays (de Candy) des rêves, s’échangent un baiser tout ce qu’il y a de plus chaste !
Je me souviens, un soir de conciliabules endiablés entre gonzesses, une amie nous a interpellées : bon, on veut bien leur concéder la pause du missionnaire à nos parents, mais, là, tout de suite maintenant, pouvez-vous les imaginer pendant la période des préliminaires ?
Glauque n’est-ce pas ?
Posez la question autour de vous et vous m’en direz des nouvelles !