Télé Poubelle (Part 2)...
La dette publique de l’Etat rivalise de très près avec sa cousine Outre Atlantique, et on trouve le moyen de refourguer une somme PLUS que rondelette à un cobaye décérébré dont le seul mérite aura été d’être enfermé pendant un mois, et, manipulé aux bons vouloirs d’une Prod en quête d’audience et de part de marché…
Et vas-y que je te sélectionne un couple de filles, et vas-y que je te leur fait faire des mamours devant les caméras, et vas-y que je te les fais rompre ‘‘devant la France entière’’ (je ne supporte pas cette expression en vogue utilisée par les programmes ‘‘soi-disant culturels’’ : il vous est venu à l’idée pauvres nazes que tout le monde ne regardait pas vos conneries ?) et vas-y que je te les fais se rabibocher…
Pourquoi ? Pour tenir en haleine la Masse avide de rebondissements qui commençait à s’ennuyer ferme, le programme commençant à s’essouffler…
Mes amies sont à fond dans ce genre de programme, donc inévitablement, par la force des choses, je suis mise au courant de l’actualité poubellistique ! Affligeant ! Il n’y a pas d’autres mots !
D’ailleurs, moi-même je me suis dernièrement mise au rang de la Masse…
Un vendredi soir, j’ai succombé à la tentation : j’ai positionné mon cerveau en mode Stand By, ai bordé mes neurones en leur susurrant à l’oreille une berceuse de ma voix mélodieuse rocailleuse… pour pouvoir absorber, ingurgiter et déglutir, sans résistance aucune, les insanités d’une des trop nombreuses grosses merdes que nous pond le Dieu Téléréalité qui se nomme ‘‘Prête à tout pour plaire’’.
L’ineptie du programme étant inversement proportionnelle au QI de Double U Bush !
Des Laiderons se retrouvent donc dans un château (le concept n’étant pas sans rappeler celui du Petit Joujou de Nikos, mis en boîte par l’autre abruti d’Arthur -magnifique jeux de mots en rapport avec son émission débile ‘‘A prendre ou à laisser’’ n’est-ce pas ?- dont le filet de voix criard n’a jamais passé le stade de la petite enfance !) afin de passer sur le billard pour se faire ravager, entailler, charcuter, saccager et tirer de part et d’autre devant une multitude de caméras !) dans le but totalement avoué et assumé de ressembler enfin à quelque chose !
Dans le cas présent, on NE PEUT PARLER de chirurgie esthétique, vu le chantier à abattre sur chacune d’entre elle… L’expression exacte serait plutôt REFECTION TOTALE de leurs fondations et des embellissements qui vont avec…
A moins que si on veut euphémiser la situation -c’est très tendance de nos jours de noyer le poisson, d’ailleurs ne dit-on pas ‘‘personne en surcharge pondérale’’, ‘‘déficient mental’’ ou ‘‘malvoyant’’ en lieu et place de respectivement ‘‘grosse vache’’, ‘‘débile’’ ou ‘‘borgne’’…- on peut évoquer la notion même de chirurgie réparatrice !
Le comble de l’ironie de ce programme résulte dans l’hypocrisie générale ambiante ou dirais-je plutôt, l’incongruité de la situation et de son caractère chimérique ! Leur ravalement de façade, porté aux nues, est le centre de toutes les préoccupations…. Lorsque l’une d’entre elles revient la gueule enrubannée (un œuf de Pâques, un vrai, n’aurait pas plus de distinction en pareille occasion !) les autres participantes s’exclament à l’unisson ‘‘Mais que tu es magnifique ! Tu as eu parfaitement raison de vouloir cette opération’’ alors que l’Oeuf de Pâques en question n’est que plaies, boursouflures, hématomes et pansements…
Rien de bien glamour en somme ! Si ce n’est que cachée derrière tous leurs bandages, au moins, leur laideur ne fait plus peur à voir… Elle à même droit de cité puisque ces pantins articulés sont en plein travaux, et, généralement on ne s’attend pas à ce qu’en plein chantier les bâtisses soit étincelantes de beauté !
[…]
Cette société mercantile me fait vraiment peur.
Vendre soi-disant du rêve à des individus faibles, influençables et peu sûrs d’eux-mêmes afin d’en soutirer un maximum de profit me révulse. En plus, c’est à croire que derrière toute cette mascarade repose tout un business. Si ça se trouve, la prod -c’est de notoriété publique : déshumanisée, cupide et totalement irrespectueuse de ses sujets- a scellé un pacte d’exclusivité avec une clinique dont la spécificité de ses chirurgiens plasticiens est la rhinoplastie et la pose d’implants mammaires… : elles arborent toutes sur le pif ce pansement ignoble, et, les charcuteurs libidineux je le suis sûre perçoivent des commissions sur les soutifs grande taille des magasins de lingerie avoisinants…
Et pour aller encore plus loin dans la théorie du complot un accord a peut-être même été conclu avec une usine spécialisée dans la confection d’implants, située quelque part dans la Sillycon Valley (Encore un jeu de mot merdique, putain je suis vraiment en forme aujourd’hui !)
Voilà, ce petit billet a été rédigé pour vous faire savoir que je m’insurge (je sais le terme est fort !) contre cette société de consommation qui prône le commerce du ‘‘Grand N’importe Quoi pourvu qu’on -les requins et les rapaces du business- amasse du fric sur le dos de la Masse influençable, manipulable et consentante qui en redemande…
Oui, qui en redemande et c’est ça le pire…