Le droit à la différence...
Je prône certes le droit à la différence et à l’ouverture d’esprit, mais j’avoue que je n’applique pas mon propre discours lorsque je suis contrainte et forcée de discourir avec une nana ou un mec d’ailleurs doté d’un QI d’huitre !
En effet, ces personnes cérébralement limitées, non pas au sens clinique du terme, mais les personnes dont la réflexion intellectuelle est insuffisante, pour ne pas dire inexistante, pour soutenir une conversation m’inspirent toujours mépris, sarcasme et malice…
Ayant une propension énorme à me la raconter et à me donner le beau rôle, je me frotte mentalement les mains à l’idée du portrait caricatural que je vais brosser à mes amies de la connerie personnifiée qui se trouve devant moi, tout en continuant à tailler une bavette avec mon interlocutrice !
Je suis consciente que je vais très certainement m’attirer les foudres des tignasses blondes, mais excusez-moi mesdemoiselles, mais les plus belles sottises émanent la plupart du temps de vos petites bouches brillant-à-lèvrisées…
A l’agence avant hier est arrivée une belle petite blondinette, soignée, sophistiquée, bien propre sur elle… afin qu’elle nous rédige sa déclaration de sinistre. Sitôt la pointe de son crayon ayant effleuré le papier, le charme fut rompu.
Le résultat fut plus que concluant : plus de fautes que de mots ! On n’en espérait pas tant !
‘‘Jai retrouvai mon véhiculle vendaliser. Il a subie plusieur choques. La vitre arrièrre coter droi c’es retrouver briser ! Mon ami a ressu des cou de bate de baseball et son doi es désormè frajilisè…’’
Je ne me souviens plus de tout, et surtout des fautes, je parie même que j’en ai oublié quelques unes au passage ! Et c’est bien dommage ! Son chef d’œuvre grammatico-vocabulo-orthographique mérite pourtant le détour !
Le même jour, son âme sœur cérébrale a fait irruption dans nos bureaux afin de nous déposer son constat. Jusque là, rien de bien transcendant niveau bêtise humaine. Mais ce bouffon, au lieu de se la fermer, s’est obstiné à me faire rentrer dans le crâne qu’il ne servirait à rien de solliciter des précisions auprès des services de police, vu que tout était rentré dans l’ordre.
J’ai essayé de le cuisiner afin de comprendre pourquoi les schtroumpfs étaient intervenus dans cet accident, mais il n’a rien voulu lâcher ! Les services de police étant tenus au secret professionnel, j’ai rapidement abandonné l’idée de les soudoyer en les appâtant avec un contrat d’assurance attractif au rapport qualité/prix défiant toute concurrence, mais je risque de prendre pour cher si ma tentative de corruption échoue.
Je me suis donc résolue à m’enquérir des informations manquantes auprès du tiers.
Ce blondinet à la limite du rouquinisme en tient vraiment une couche ! Afin de lui faire entendre raison au tiers, qui était entièrement responsable dans la survenance de cet accident, il a ‘‘illégalement emprunté’’ un scooter qui se tenait à proximité pour se rendre à la caserne des gendarmes afin de quémander leur aide.
Malheureusement, il avait oublié d’y réfléchir à deux fois avant d’agir comme un imbécile ! Ce qu’il avait omis, c’est qu’il était rond comme une queue de pelle ! Les gendarmes ont donc fait d’une pierre deux coups : sanctionner le tiers d’une amende pour défaut de priorité et notifier la rétention de permis de notre héros national avec en prime, une nuitée offerte en cellule de dégrisement…
Et pour couronner le tout, à la fin de la journée, leur mère spirituelle m’a rendu une petite visite, flanquée, comme à son habitude de son accessoire de mari à qui il ne manque que la laisse… Malheureusement pour moi, c'était loin d'être la première fois que je la voyais ! Cela fait trois semaines que je m’entretiens avec elle et j’aspire vivement au règlement rapide de son dossier sinistre…
Comment dire ? Le cerveau de cette charmante dame ne doit pas être monté comme tout le monde. Les informations atteignent difficilement ses cellules grises qui doivent être largement en deçà de la moyenne générale.
En général, la cinquième tentative d’explication est la bonne ! Le temps suffisant, je dirais, pour s’arracher les cheveux. Le plus dur reste de faire bonne figure devant cet énergumène au physique atypique ! Un mètre cube auréolé d’une particularité capillaire déconcertante ! En effet, ses cheveux d’une bonne dizaine de centimètres (de hauteurs!), enfin de longueurs se dressent raides comme la justice sur le sommet de son crâne !
Après concertation avec mes collègues, la solution du branchement en simultané de son index et de son majeur dans la prise électrique de sa salle de bains (ou de sa cuisine, on en sait rien) reste la solution la plus probable -quoique assez dangereuse j’en conviens- quant à sa coiffure de porc-épic sous acide !